La demande croissante d’eau et les réserves limitées, nous conduisent à repenser la manière dont nous utilisons l’eau. Désormais, la réutilisation de l’eau ou recyclage permet de résoudre partiellement ce problème de ressources insuffisantes. Du Pérou à la Suède en passant par le Qatar, chaque goutte compte, grâce aux innovations de Xylem.
Un rapport publié en 2009 par la société McKinsey et intitulé « Préparer le futur de l’eau » résumait la situation : les ressources mondiales en eau douce s’épuisent. Dans l’avant-propos, Willem-Alexander, Prince d’Orange, décrivait un « déficit en eau » imminent qui pourrait avoir des conséquences désastreuses : « Dans vingt ans à peine, la demande en eau aura augmenté de 40 % au niveau mondial, voire de plus de 50 % dans la plupart des pays émergents. Si l’accroissement de l’offre et l’amélioration des rendements continuent à progresser au même rythme, ils ne permettront de combler qu’une faible partie de ce déficit. »
Avec quelles conséquences ? Des populations affamées, un environnement dégradé et un développement économique menacé. Pourtant, le rapport reste optimiste sur certains domaines, notamment les progrès technologiques : « L’innovation dans les technologies de l’eau – qu’elle porte sur l’offre (par exemple, le dessalement), les solutions (par exemple, le recyclage des eaux) ou les techniques agricoles (par exemple, la protection des cultures ou les systèmes de contrôle de l’irrigation) – pourrait jouer un rôle majeur pour rééquilibrer l’offre et la demande d’eau. »
À peine trois ans après la publication de ce rapport, des recherches et des avancées technologiques très prometteuses montrent que la réutilisation de l’eau peut réellement permettre de répondre aux besoins croissants en eau de la population mondiale. Ainsi, un rapport récent publié par le conseil national américain de la recherche (U.S. National Research Council), affirme que la réutilisation des effluents d’eaux usées municipales actuellement rejetées au large des côtes « augmenterait directement les ressources en eau (6 % de l’utilisation globale estimée en eau aux États-Unis ou 27 % de l’approvisionnement public en eau) ».
Recyclage de l’eau pour l’agriculture au Pérou
Le Pérou est l’un des nombreux pays où les ressources en eau douce s’amenuisent. Environ 80 % des réserves du pays sont utilisées pour l’agriculture, ce qui fait du recyclage de l’eau une nécessité.
Xylem a participé à la refonte complète de la station de traitement des eaux usées Sedapal, à Manchay, près de Lima, afin qu’elle soit conforme aux réglementations gouvernementales plus strictes et qu’elle produise, à moindre coût, une eau recyclée de très bonne qualité destinée à l’irrigation des sols.
L’établissement, ouvert depuis près de deux ans, était l’une des premières stations de ce type dans le pays. En plus de produire de l’eau recyclée, destinée à irriguer plus de 400 hectares de terres chaque jour, l’usine extrait environ 900 kg de biosolides secs des eaux usées. Cette matière est ensuite utilisée pour enrichir les sols et pour recouvrir les décharges.
Déjà six années d’expérience
Par le passé, l’idée de recycler l’eau rencontrait un certain scepticisme. Pourtant, les solutions de recyclage actuelles, notamment celles proposées par Xylem, ont tellement progresser qu’elles garantissent des conditions d’utilisation sans risque.
« Cela fait six ans que nous sommes présents sur le marché du recyclage de l’eau, raconte Siva Sankaramanchi, directeur du recyclage de l’eau à Xylem. Désormais, nous proposons une gamme complète de technologies et de processus nécessaires au traitement des eaux usées non brutes en eau non potable réutilisable. »
À l’échelle mondiale, plus de 50 % de l’eau recyclée est utilisée pour l’agriculture, par exemple pour irriguer les cultures, les vergers, les vignes et les pâturages pour le bétail. La plus grande partie de l’eau traitée par Xylem sert à l’irrigation, aux aménagements paysagers urbains, à l’environnement, aux loisirs et à l’industrie. Pourtant, même si l’eau traitée n’est pas destinée à être consommée, les mêmes réglementations gouvernementales strictes s’appliquent. En effet même si elle est utilisée pour les cultures et l’irrigation, elle sera consommée en dernier lieu par la population, selon Siva.
C’est là que Xylem intervient. « Nous créons une plateforme durable de réutilisation de l’eau pour répondre aux besoins criants en matière de recyclage de l’eau dans un certain nombre de secteurs. Il s’agit notamment des secteurs de l’agriculture, de l’industrie et des eaux municipales aux ressources limitées, en particulier en Australie, en Inde, au Moyen-Orient et en Amérique latine », explique Siva.
Mieux irriguer au Moyen-Orient
Au Qatar, Xylem travaille avec une entreprise locale de service public sur la construction d’une station de traitement des eaux usées à Doha South. Elle doit démarrer en 2013. Elle devrait recycler environ 200 millions de litres d’eau par jour qui seront utilisés pour l’aménagement paysager de la ville.
Bien que Xylem s’occupe de plusieurs projets de recyclage de l’eau partout dans le monde, la société explore toutes les façons d’optimiser son expertise.
Une recherche innovante en Suède
À Stockholm, Xylem collabore avec IVL, l’Institut suédois de recherche sur l’environnement, sur un projet de deux ans destiné à améliorer les technologies et les processus de recyclage de l’eau.
« Toutes nos offres en matière de recyclage de l’eau seront testées pour optimiser la solution », explique Siva. D’après lui, des améliorations seront nécessaires pour appliquer les réglementations internationales toujours plus strictes, voire les devancer.
« Dans ce secteur, l’innovation est primordiale, affirme-t-il. C’est pourquoi les résultats de cette étude et de nos propres recherches internes serviront de base à des avancées encore plus importantes pour trouver des moyens ingénieux et économiques de produire de l’eau réutilisable d’excellente qualité. »
Une solution intégrée de recyclage de l’eau
« Notre principal avantage est que nous disposons des produits essentiels utilisés dans le processus de recyclage de l’eau. Nous pouvons donc associer ces technologies grâce à notre expertise approfondie de la conception des processus et des applications, précise Siva. Nous proposons une solution intégrée conçue pour optimiser les avantages et les coûts. »
La portefeuille de produits Xylem pour le recyclage de l’eau comprend notamment les pompes et les agitateurs Flygt, les pompes LOWARA, les filtres Leopold, les technologies UV, Ozone et les processus d’oxydation avancés WEDECO ainsi que les outils d’analyse. Toutes ces produits associées offre une solution complète répondant aux besoins des clients.
« Notre objectif final est d’associer les innovations technologiques en mettant l’accent sur la performance énergétique et l’ingéniosité de conception afin que les stations de recyclage de l’eau soient aussi fiables et autonomes que possible pour longtemps », conclut M. Sankaramanchi.